Waldeck

Ballroom Stories

(Dope Noir / La Baleine)

Date de sortie : 06/08

Décidément Waldeck n'en fait qu'à sa tête, quitte à surprendre ses fans. Changeant une nouvelle fois de registre, délaissant le trip hop de ses débuts, larguant les amarres lounge sixties de son projet Saint Privat, aujourd'hui c'est du coté de l'Amérique des années 20 qu'il décide de nous embarquer, celles qui voyaient la prohibition et le jazz s'encanailler dans des tripots clandestins enfumées par les volutes des cigares de parrains de la pègre au son de trompettes Armstrongiennes. Ballroom Stories démontre à qui ne le saurait pas encore, que Waldeck est un touche à tout de génie qui, disque après disque évolue dans des sphères qui lui sont propres, appuyé par une production irréprochable, alliant comme peu musicalité et originalité, grâce et subtilité, faisant entrer en collisions les époques avec génie. Entouré des chanteuses Zeebee et Joy Malcolm, du chanteur Brian Amos et du trompettiste Philip Moosbrugger, Waldeck redessine les contours d'une musique, qui mélangée aux technologies actuelles, garde toute sa magie. On est pris d'une envie irrépréssible de s'habiller en costume queue de pie, coiffé d'un canotier et de swinguer aux bras de filles aux colliers de perles, tombant sur leurs cous fins et dénudés. Un album à la classe folle qui fait voler en éclats les modes et s'inscrit d'emblée comme un ovni au milieu du florilège de sorties actuelles. Un album pour séduire la fille de vos rêves ou pour faire la fête autrement. 11 titres complètement hors du temps, qui si ils étaient sorti il y a 70 ans n'auraient pas dénoté et qui dégage une magie assez rare pour être soulignée. Waldeck, un artiste à part ? Assurément.

Roland Torres



02/06/2008
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