The Field
From Here We Go Sublime
Kompakt / Nocturne
Alors qu'une partie croissante de clubbers se détourne de la minimal sous l'effet d'un certain snobisme, il serait bon de leur dire que ce courant n'a jamais été aussi vivifiant et créatif que depuis ces derniers mois avec les sorties d'albums comme ceux de Gabriel Ananda, Pantha Du Prince, Efdemin ou The Field aka le suédois Axel Willner. Avec ce premier opus From Here We Go Sublime, il aborde les champs de la musique en isolant des boucles qu'il s'amuse à faire évoluer de façon imperceptible sur des rythmiques qui une fois lancées ne semblent plus bouger. A la manière d'un Kaïto, signé sur le même label, The Field joue avec l'espace et la répétition, élaborant des climats délétères qui prennent le temps de puiser dans la mémoire collective avec l'utilisation de samples dûment exploités à l'image de A Paw In My Face et de son sample de guitare tiré du titre très Fm Hello de Lionel Richie et qui laisse éclater ses racines en fin de morceau. Il y a un coté trance chez The Field, dans sa façon, de répéter les séquences et de leur coller par dessus des mélodies qui vous restent au fond du cortex n'hésitant pas à marcher sur les plates bandes de l'acid sur The Little Hearts Beats So Fast sans pour autant sombrer dans l'exercice de style. Expérimentant les genres dans un monde d'autiste, The Field innove et accélère le mouvement tout en respectant les codes du genre. Un disque manichéen tiraillé entre la beauté extatique et le plaisir primaire de danser, entre réalité et fiction, entre poésie et urbanité. Vital.