O.Lamm
Monolith
Active Suspension
Alors que la scène électronique semble avoir perdu tout sens d'auto dérision depuis des lustres, nous offrant en majeur partie des oeuvres policées, il n'en va pas de même avec O.Lamm, bidouilleur hors pair de sons qui glitchent et surfent sur des rythmes en roues libres. Avec Monolith, son troisième album, il atteint des sommets d'inventivité joueuse et brinquebalante, amusant la galerie à s'égarer dans des dédales de rythmes qui perdent les pédales, oubliant au passage qu'ils sont la colonne vertébrale de titres Electro Pop Futuristes bien décidés à nous faire couper la tête, un sourire pervers au milieu du visage. Les compteurs s'affolent a milieu de mélodies venues d'une quatrième dimension à l'imagination débridée proche de la galaxie de son copain Hypo. Sur Monolith, l'on danse en se percutant la face contre terre, comme pour ne pas laisser s'échapper ce groove insidieux qui vous attrape par le colbac et vous envoie tournoyer dans un roman de Dantec ravagé par des drogues nouvelles au nom imprononçable et qui font de vous un surhomme prêt à affronter sur le dancefloors n'importe quel danseur cyber scientologue. Les beats aiment se muter en breaks explosifs, cuttant au passage l'espace vitale d'élèves trop sages appliqués à étudier la technologie au détriment de l'émotion intuitive. Un des albums les plus allumés de cette année. Très fortement recommandé.
Roland Torres