Gabriel Ananda
Bambusbeats
Karmarouge / La Baleine
Sous une pochette qui ne paye pas de mine, impossible d’imaginer que se dissimule à l’intérieur une petite merveille de titres à danser en travers du dancefloor, les pieds sur le bar et la tête dans les étoiles. De formation classique (il a étudié dans sa jeunesse le violoncelle), l’allemand Gabriel Ananda se découvre une passion pour la musique électronique en 95 suite à une première partie de Sven Väth. Il jettera son dévolu sur les machines avec comme références des artistes tels que Richie Hawtin et Ricardo Villalobos. D’ailleurs sa musique, oscille entre les deux, à coups de polyrythmies affolantes aux limites de la transe chamanique, de basses profondes qui de manière sous jacente vous prennent à rebours vous projetant sur un parterre de secousses telluriques échappées d’un continent oublié qui verrait les cultures hirsutes s’emboutir et ne former qu’une seule et même machine à danser. On ne le dira jamais assez, ce premier album est une bombe atomique, il n’y a écouter le monstrueux Take Off pour se rendre à l’évidence que Gabriel Ananda devrait très vite rejoindre le club de ses illustres références. Laissez vous transporter par ces superpositions de rythmes mobiles qui n’hésitent pas à se jeter sur des murs aux surfaces molles. Vous pourriez regretter de passer à coté de ce Bambusbeats en forme de coup de bambou. Enorme.